Amanda Bard, artiste née en 1977 à Paris, grandit en banlieue parisienne. Après une école de commerce (ESSEC), elle intègre des agences de communication internationales où elle se passionne pour la direction artistique, le graphisme et la création au sens large.
En 2018 elle crée sa propre agence de pub, Rebirth, et se fait notamment remarquer pour sa campagne contre les violences conjugales (#cessonsdetrenaifs).
Autodidacte inspirée et créative, elle expérimente depuis son enfance de nombreux supports d’expression artistique (peinture, vidéo, musique, décoration intérieure, photographie et littérature avec un premier roman « Le cerf-volant »).
C’est en 2020, confinée dans le Luberon, qu’elle décide de se consacrer désormais exclusivement à la peinture et à la sculpture, affirmant rapidement son style, à la croisée de l’abstraction, de l’art brut, de l’impressionnisme et de l’expressionnisme.
Amanda Bard donne vie avec des aplats francs et colorés à des figures effilées d’individus anonymes, d’alter egos égarés. Ces touches lumineuses, silhouettes évanescentes, côtoient des fondus estompés, vaporeux, mélancoliques ou déchirés.
Ses toiles représentent un dialogue incessant entre présence et absence, un jeu intime entre apparitions et disparitions dans un monde où l’individu, plus que jamais relié aux autres via les réseaux sociaux, noyé dans la masse, ne s’est jamais senti aussi seul. Le regard du spectateur vagabonde au milieu de ces sujets volatiles, lui rappelant sa propre condition, sa finitude…
La recherche colorimétrique invite à des voyages contrastés où les êtres se croisent.
La structure et le cadrage de ces forêts (dés)humanisées d’individus altérés, font entrevoir une issue, hors cadre, un champ hors- champ, un (non-)lieu où paradoxalement une rencontre est sûrement possible…
Punctum omniprésent, ombres et lumières. L’Autre fait exploser le Moi, le Tu aliène le Je…
Dans un élan spontané et cathartique, d’un geste sans entrave, Amanda Bard se distingue par son style original et délivre une œuvre intense dans laquelle l’individu et le spectateur courent le risque de s’aliéner dans l’impersonnel ou la multitude.
