Vallée du Dadès.
Je l’avais vue plusieurs fois. À chaque passage, elle m’échappait un peu. Mais ce matin-là, au sortir d’un virage, la lumière était parfaite. La vallée s’ouvrait, large et calme, entre deux murailles de pierre rouge.
On m’avait dit : « Reviens au printemps. C’est là qu’elle vit vraiment. » Et ils avaient raison. Pendant quelques semaines à peine, tout change. Les arbres bourgeonnent, les jardins reprennent souffle. Une tendresse rare traverse le paysage. Les gens sortent, parlent doucement, comme pour ne pas réveiller ce miracle trop fragile.
Mais déjà, la chaleur monte. L’été approche, rude, sans nuances. La vallée se referme, redevient minérale. L’hiver, c’est autre chose encore : le silence, la pierre nue, le froid qui couche les ombres dans les plis du sol.
Elle ne cherche pas à plaire. Elle impose sa cadence. Elle accueille sans rien promettre.
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