Une fresque de la Création, en noir et blanc. Des moutons, des chèvres, glissent entre les rochers. Ils s’y fondent. L’œil hésite. Parfois, je crois que les pierres bougent. Mais ce n’est pas la pierre — c’est un animal. La confusion est constante. Rien ne se distingue vraiment, tout se dissimule.
Le téléobjectif me trompe. Je doute. Je regarde sans comprendre. La montagne respire à sa manière, discrète et ancienne.
C’est ici que les rivières Dadès et Todghra s’approchent, presque à se toucher, avant de devenir le Draa. Deux veines presque sèches qui vont nourrir, au loin, un désert plus vaste.
La vie est dure, oui. Mais elle revient. Le printemps s’impose. Rien de spectaculaire, mais une présence. Une ténacité muette. C’est cela, ici : une austérité habitée.




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