Ce tableau nous confronte à une figure en proie à une terreur viscérale, son visage en
gros plan déformé par la panique, la langue tirée dans un dernier cri.
L’espace qui l’entoure est un reflet de son trouble intérieur, une pièce aux proportions
illogiques où les murs semblent vaciller. Sur le mur du fond, un fragment reconnaissable
de l’œuvre de Picasso résonne comme un écho de l’intensité émotionnelle.
La vue idyllique par la fenêtre d’une ville baignée de la lumière douce et des couleurs
vibrantes à la manière de Bonnard, offre un contraste poignant avec la claustrophobie
de la scène.
La pièce elle-même, avec ses aplats de couleurs pures et ses motifs décoratifs
empruntés à l’univers de Matisse, sature l’espace.
Ce tableau est un hommage à ces trois maîtres, dont les styles distincts se mêlent et se
déforment au prisme de l’émotion brute, créant une expérience visuelle où la beauté de
l’art moderne se confronte à l’art brut, l’art des fous.
