PASSAGER est une œuvre qui explore les questions profondes de la mort et de notre place d’individu dans le monde.
Au centre de la toile, un humanoïde tire la langue, une expression chargée de multiples sens.
Ce geste peut évoquer le dégoût, l’humour, la provocation ou même une invitation, soulignant son ambivalence culturelle un tabou en Occident, mais
une marque de respect dans d’autres sociétés.
Le visage de l’humanoïde se décompose, un mélange d’acrylique et de résine s’entremêlent pour créer des superpositions et un effet de profondeur,
donnant l’impression que la figure est en pleine dissolution.
Le personnage est dessinée en laissant couler l’encre de Chine et l’acrylique, guidée par la gravité, ce qui lui confère une texture imprévisible.
Une pupille horizontale et une pupille verticale forme le regard. Cette dualité oculaire représente la complexité inhérente à chacun de nous.
Le fond noir est un choix délibéré et unique dans cette collection.
Il évoque le néant, la mort et l’infini, invitant à une réflexion sur notre finitude. Cette couleur sombre contraste avec la perception occidentale de la mort
comme un tabou et une source de tristesse.
Je mets en lumière la différence culturelle : alors que certaines sociétés célèbrent la vie passée des défunts par la danse, le rire et la fête, d’autres
pleurent l’absence.
Cette dichotomie pose une question fondamentale : « Pourquoi est-ce aussi différent entre les cultures et les individus ce rapport à la mort ? »
En haut à droite, le caryotype humain est représenté, notre carte génétique fondamentale, accompagné du code erreur 404.
En dessous, un encart rouge
porte le mot « individuel », soulignant l’importance de la singularité de chaque existence face à l’universalité de la mort. Ces éléments sont essentiels au
questionnement que l’œuvre suscite.
La banane, un motif récurrent dans cette collection, symbolise des problématiques sociétales majeures : la mondialisation, le racisme et le sexisme.
Enfin, la question qui est la base de mon inspiration, positionnée en haut à droite, résonne :
« L’humain a 96 % de génome en commun avec le singe.
La différence ? 4%
Qu’en ont-ils fait ?
Sommes-nous heureux ? »
Cette interrogation n’est pas qu’une simple donnée scientifique ; elle est une invitation à des questions existentielles sur notre place dans le monde, nos
choix et la quête du bonheur.
